Idylle

Alors moi je suis une grande romantique. Entre le folklore la bohème et l'amour à la parisienne. Je regrette la simplicité qu'est censée évoquer deux êtres qui s'aiment. La machinalisation voire l'instrumentalisation des sentiments, qui provoquent comme une industrialisation des individus. Tous formés et apprêtés à se garder de tout sentiment et à juger voir profiter de tous ceux qui en laisseraient apparaître, voyant ceci comme une faiblesse. Call me a naïve, mais moi je rêve de jazz et de thé chaud. De soul et de Janis Joplin. L'amour n'est-il pas le plus beau de tous les arts? L'amour est un art, mais lorsque l'artiste est amoureux c'est encore plus intéressant. L'alchimie que forme deux corps entrelacés doit inspirer la plus belle des toiles, le plus mélodieux des accords, et non pas le plus perfide des esprits. Je trouve magique le fait de s'abandonner à quelqu'un.
J'écris en écoutant Turn me on de Norah Jones, (c'est une artiste géniale au passage, je recommande!) et autant vous dire qu'elle me sensibilise plus que je ne le suis déjà. Sensibilité! Voilà, parlons-en. La sensibilité est devenue un défaut dans le sens où nous vivons dans une jungle peuplée de rapaces à l'affût de chair. Pour ne pas finir désabusée ni désillusionnée, il faut dès lors se protéger, se forger une carapace, se mentir à soi-même et c'est à mes yeux tellement regrettable. Je déplore la recherche inutile des corps auxquels on ne peut donner vie, car incapables de l'associer à l'âme de l'individu même.

Rose - La liste, Carla Bruni - Le toi du moi