Volvitare nec mergitur
Je suis le genre de personne, qui n'a pas de genre. Je veux dire, pourquoi devrais-je être qualifiée par un nom? Pourquoi vouloir me restreindre à une étiquette. Pourquoi suis-je obligée de choisir d'être hippie, bobo, hipster, érudit! Eh bien je dirais alors que je suis une hipster bobo, hippie et érudit et j'ajouterai à cela chaque nouvelle étiquette que j'entendrai. J'aime l'osmose que je ressens, dans le mélange de toutes ces particularités, comme la correspondance horizontale j'entends, de toutes ces espèces et esprits si différents mais qui cohabitent. Voyez, c'est comme si j'empiécais harmonieusement des pièces de puzzle bien que le résultat final soit d'une incompréhension totale. Je me plais à voyager, à butiner dans les méandres de la pensée, et c'est sûrement pour cela que j'apprécie fortement les travaux de Zbyněk Baladrán (artiste Tchèque) . J'aime l'idée qu'il y'ait des milliers et des millions, des infinis codes à décrypter, des plaisirs auxquels succomber, des aventures dont le risque ne peut que participer à l'élevation de l'individu. J'ai le mal du confinement, il m'est impossible de me rassasier. Certes c'est dangereux, d'être volatile, mais il me paraît encore plus intéressant de se brûler les ailes, car c'est à ce moment même que l'on sent la passion jailler. Je ne comprends pas l'idée de retention, bien qu'un brin pieuse je concois que la prudence est importante.. Mais il m'est frustrant de me retenir, et je suis heureuse de céder. Non je ne suis pas l'adolescente anti-conformiste en guerre avec le monde qui par le besoin d'affirmer sa liberté va se voir encore plus conformiste qu'elle ne l'est! Je suis simplement une personne sans trop l'être, qui combine en elle la frustration, la révolte, la passion et l'envie que lui procure l'inconnu auquel elle se heurte.